Étude des Notaires 2025 : comment le DPE influence les prix de l’immobilier en France

Le DPE, un critère clé pour les prix de l’immobilier d’après le bilan annuel des Notaires

En décembre 2025, les notaires de France ont publié leur étude annuelle sur le marché immobilier, révélant un phénomène majeur : l’impact du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) s’accélère et devient un critère déterminant comme la localisation ou la surface pour évaluer la valeur d’un logement. Cette analyse approfondie, basée sur les données notariales, montre que 40 % des logements anciens vendus en 2024 étaient classés E, F ou G – des catégories synonymes de décote financière et de difficultés à la revente.

Pour les propriétaires, les acheteurs et les professionnels de l’immobilier, comprendre l’impact du DPE sur les prix et la valeur verte d’un bien est devenu indispensable. Cet article décrypte les chiffres clés de l’étude des notaires et explique comment optimiser la valeur de votre logement grâce à la rénovation énergétique.

L’impact du DPE sur les prix de vente

Les données des notaires montrent que la classe énergétique d’un logement a un impact direct et croissant sur son prix de vente. En 2024, les logements classés G se sont vendus en moyenne 25 % moins cher que ceux classés D, contre une décote de 17 % en 2021. Cette différence de prix s’explique par plusieurs facteurs, notamment les coûts élevés des travaux de rénovation énergétique, les contraintes réglementaires croissantes, et la préférence des acquéreurs pour des logements plus performants sur le plan énergétique.

Impact du DPE sur les prix de vente. Source : Bilan immobilier pour l’année 2025 des notaires de France

Pour les appartements, la décote est là, même si moins marquée, avec une baisse moyenne de 12 % pour les logements classés G par rapport à ceux classés D. En revanche, les logements performants, classés A, B ou C, bénéficient d’une prime à la vente. Les appartements classés A se sont ainsi vendus en moyenne 16 % plus cher que ceux classés D en 2024, tandis que ceux classés B et C ont respectivement connu une plus-value de 12 % et 6 %.

Ces écarts de prix illustrent l’importance croissante de la performance énergétique dans les décisions d’achat. Les acquéreurs sont de plus en plus sensibles à la classe énergétique d’un logement, non seulement pour des raisons écologiques, mais aussi économiques, car un logement performant est un logement pour lequel la valeur est augmentée et permet de réaliser des économies substantielles sur les factures d’énergie.

Les raisons de l’impact croissant du DPE sur les prix

Plusieurs facteurs expliquent pourquoi le DPE influence de plus en plus les prix de l’immobilier. Tout d’abord, la réglementation devient de plus en plus stricte. Depuis 2025, les logements classés G ne peuvent plus être loués, et cette interdiction s’étendra aux logements classés F à partir de 2028. Cette contrainte réglementaire incite les propriétaires à rénover leurs biens ou à les vendre à un prix inférieur, ce qui contribue à la décote observée pour les logements énergivores.

Ensuite, les coûts des travaux de rénovation énergétique sont élevés. Passer d’un logement classé G à un logement classé C peut coûter entre 25 000 € et 50 000 €, selon la taille des logements et l’ampleur des travaux nécessaires. Les acquéreurs intègrent ces coûts dans leur offre d’achat, ce qui explique pourquoi les logements énergivores se vendent à un prix inférieur.

Enfin, la demande des acquéreurs évolue. De plus en plus de personnes recherchent des logements performants sur le plan énergétique, pour protéger la valeur, non seulement pour réduire leur empreinte carbone, mais aussi pour réaliser des économies sur leurs factures d’énergie. Cette préférence pour les logements performants se traduit par une prime à la vente pour les biens classés A, B ou C, et par une décote pour les logements énergivores.

Que faire en tant que propriétaire ou acheteur ?

Pour les propriétaires, il est essentiel de faire réaliser un DPE récent et de prioriser les travaux de rénovation énergétique. Isoler les combles, changer le système de chauffage ou installer des fenêtres double vitrage sont des investissements qui peuvent significativement améliorer la classe énergétique d’un logement et, par conséquent, sa valeur sur le marché. Par exemple, une maison classée G qui a été rénovée pour atteindre la classe C peut voir sa valeur augmenter de plus de 20 %, compensant ainsi les coûts des travaux.

Pour les acheteurs, il est crucial d’exiger un DPE récent, de s’assurer de sa faibilité et de négocier le prix en fonction de la classe énergétique du logement. Un logement classé G peut être acheté 20 à 25 % moins cher que sa valeur de marché, mais il faudra prévoir un budget pour les travaux de rénovation. À l’inverse, un logement classé A, B ou C peut justifier une prime à la vente, car il permettra de réaliser des économies sur les factures d’énergie.

Les données des notaires montrent également que les logements performants se vendent plus rapidement et à un meilleur prix. En 2024, les appartements classés C se sont vendus en moyenne 6 % plus cher que ceux classés D, et cette tendance devrait se renforcer dans les années à venir, à mesure que les acquéreurs deviennent de plus en plus sensibles à la performance énergétique des logements.

 

Perspectives pour les années à venir

Les perspectives pour les années à venir indiquent que l’impact du DPE sur les prix de l’immobilier devrait continuer à se renforcer. Les réglementations deviennent de plus en plus strictes, avec l’interdiction progressive de la location des logements énergivores et l’obligation pour les propriétaires de réaliser des travaux de rénovation. Ces contraintes réglementaires devraient accentuer la décote des logements classés E, F ou G, tout en renforçant la prime pour les logements performants.

De plus, la prise de conscience des enjeux énergétiques et environnementaux devrait continuer à croître parmi les acquéreurs. Ceux-ci seront de plus en plus nombreux à privilégier les logements performants, ce qui devrait maintenir, voire accentuer, les écarts de prix entre les différentes classes énergétiques.

Enfin, les aides financières pour la rénovation énergétique, comme MaPrimeRénov’ ou les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), devraient continuer à jouer un rôle clé dans l’amélioration de la performance énergétique des logements. Ces aides permettent aux propriétaires de réduire le coût des travaux de rénovation, ce qui peut rendre plus attractif l’investissement dans l’amélioration de la classe énergétique d’un logement.

 

Conclusion

Le bilan annuel des notaires de France publié en décembre 2025 confirme que le DPE est désormais un critère essentiel dans la valorisation des logements. Les logements performants sur le plan énergétique bénéficient d’une prime à la vente, tandis que les logements énergivores subissent une décote de plus en plus marquée. Pour les propriétaires, il est crucial de réaliser les travaux de rénovation nécessaires pour améliorer la classe énergétique de leur bien et ainsi préserver, voire augmenter, sa valeur sur le marché. Pour les acheteurs, il est important de prendre en compte la classe énergétique d’un logement dans leur décision d’achat, de négocier le prix en conséquence et de prévoir les travaux permettant d’améliorer le DPE.

À l’avenir, l’impact du DPE sur les prix de l’immobilier devrait continuer à se renforcer, avec des réglementations de plus en plus strictes et une demande croissante pour des logements performants. Les propriétaires et les acquéreurs doivent donc rester attentifs à ces évolutions et adapter leurs stratégies en conséquence.

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